Ziggy le brave poney... Hier, nous l'avons libéré de son ancien boxe sale .....
Manque de fonds, nous avons décidé de le ramener par la plage......un vrai périple et pas facile du tout! Mais on a réussi! comment, ce sera décrit bientôt! La rencontre a mi chemin sur le plage de Malika avec son tuteur Ridyal fut très émouvante, c est tout ce qu on peut vous dire en ce moment... On est crevé, aussi!
Aar Fass Mo Nu Warr
samedi 29 mars 2014
Mara le cheval de charrette
Mara
Cherchant
un cheval robuste pour tirer la calèche, je me suis rendue au
marché hebdomadaire de Mbafeye au Saloum. Les bons chevaux de
charrette étant les Mercedes des paysans, ils étaient donc tous
hors de prix pour moi...
C
est a ce moment que j ai vu Mara. Il était debout a coté de sa
charrette, jeune mais déjà fatigué, les antérieurs croisés (ce
qui n est pas bon signe pour moi) et la colonne vertébrale bosselée.
Dès que je l approchait pour le caresser, il se soumettait. Ce n
était pas un cheval pour moi bien qu il avait une tète sympa et 4
petites chaussettes blanches.
Son
vieux proprio, qui ne l avait pas mis en vente c'est approché pour
me vanter ses qualités … (et en me baratinant un peu) : il
avait travaillé pour les blancs dans une écurie de ballades et la
jument la mère du jeune cheval venait de Darda ! (légendaire
pour ses bons chevaux): Le vieux Serrer, voyant que je ne pouvais me
procurer un grand cheval prêt a tirer deux tonnes me le proposa a
bon prix car lui aussi était en manque de fonds .
J
ai craqué, payé ce qu il ma demandé sans ciller et signé les
papiers du marché.
Fatigué
de ce travail, j ai arrangé une semaine de repos pour ce brave
poulain de 2 ans et demie. Il a donc rejoint le senior Ridyal peu
avant l arrivée des juments.
La
première fois que je l ai attelé, j ai vu que le vieux disait
vrai :
il
trottait sans broncher très régulièrement comme un brave garçon.
On
s amusait a aller au (marché avec lui en attendant qu il prenne des
forces et qu il grandisse encore...
Au
lac, il s est adapté aux nouvelles rations avec un peu de
difficulté. La paille d arachide étant très cher, il nous fallait
la mélanger avec l herbe sèche local . Le mil étant peu
engrossant, on lui présentait des rations de granulées qu il
refusait.
Après
quelques mois, il ne grossissait toujours pas … malgré les rations
correctes et le travail très léger....
Mon
ami expert en chevaux de courses m a donc aidé a enlever le
« laa.*.. (quand le palais du cheval grossit jusqu’à a
couvrir presque toutes les dents entraînant des difficultés pour
manger)
La
solution est de brûler cette masse graisseuse avec des cuillères
chauffées a la braise, et ensuite de frotter avec du gros sel pour
enlever les lambeaux de peau …. Ceci est la manière locale et
ne fait pas mal au cheval..
Actuellement
avec Anaïs la jeune écuyère venu aider pour le projet ; nous
le travaillons pour l assouplir. Mais le travail de tirer la
charrette qu il a réalisé très jeune a laissée des empreintes sur
sa morphologie ce qui rend la tache très difficile.
Nous
cherchons aussi une place pour lui ou il peut se développer
tranquillement en tant que cheval de charrette bien éduqué, en
adéquations avec son age et sa force.
mercredi 19 mars 2014
Diarrah
Maya et Diarrah
Grande et maigre, les yeux infectés de rouge, elle se réfugiait
au fond de son boxe. Elle ne sortait presque pas et n’avait pas de soins. Le propriétaire
voulait la vendre (par problème d argent) « Elle ne vaut rien » ces
mots me touchèrent beaucoup, et je l’ai acheté pour une bouchée de pain. Descendant
d un étalon fameux, et n’étant pas très bonne en course, la jument était donc destinée
à la reproduction. Malheureusement, par manque de soin elle ne pouvait pas avoir
de poulain.
Dès son
arrivé au ranch, elle ne voulait pas s intégrer au groupe, mais très vite elle
se lia très d’amitié avec la petite jument Maya (actuellement enceinte).
Le sable
chaud, le repos à l ombre des eucalyptus, les ballades sur la plage et une
bonne alimentation lui firent le plus grand bien.
Quelques
semaines plus tard une histoire d amour commença avec Ridyal et aujourd‘hui elle
attend son premier poulain !!!
Daba
Jeune jument blanche âgée de 5ans, elle m’a été proposée par
un fermier en manque d’argent.
Attachée
constamment, elle ne se laissait pas approcher, encore moins caresser …
Après être allé la
voir plusieurs fois, j'ai décidé de l’acheter (en plus il me fallait une compagne
pour Ridyal)
Le temps que je finisse de construire l'infrastructure pour accueillir
2 chevaux, je l'ai confié à écurie connu pour bien s’occuper des chevaux. Mais
son séjour ne fut pas très heureux. Elle y fut débourrer d’une manière ni
douce, ni efficace. Je l ai donc ramené chez moi dès que j ai pu. Malheureusement
elle c’était blessée pendant le transport. Je l’ai donc soigné pendant 2
semaines avec des pansements à l’aloès verra et au miel (remède local très
efficace et cicatrisant), entrainant ainsi la jument a me donner sa confiance.
La patience
est donc le mot clef pour (ré-) éduquer chevaux et hommes.
Aujourd‘hui,
elle est au lac rose aux cotés de ces compagnons et à retrouver la joie de
vivre.
vendredi 14 mars 2014
Ridyal
Trouvé a Yoff Tonghor, le quartier des pécheurs, devant une
charrette, en train de « goorgoorlu » (Wolof : faire de son mieux
en temps qu'homme pour ramener l'argent à la maison).
Il à attiré mon attention par son allure typique et sa morphologie différente des autres
chevaux de charrettes locaux.
3 mois plus
tard de retour sur la place de Tonghor, au soleil levant, une ombre noir, dressée
sur 4 pattes blanches; fatigué de tirer
une charrette remplie de poisson, est reapparue devant moi. Ridyal était là,
attendant patiemment son charretier. A la vue de toute cette courage, mon cœur
s ouvra; il fallait que je fasse quelque chose. Par chance, j'avais un peu
d'argent liquide sur moi.
Après une heure de négociation,
je réussie à acquérir ce cheval : le premier cheval de Aar Fass Mo Nu Warr.
Ce matin même, après l avoir libéré de sa
prison de bois, je l'ai lavé dans les douces vagues de la mer, sur la plage de
Yoff.
Complètement
raidi par ce travail intense, les crins tout emmêles, et les antérieurs présentant
un début d'arthrose, il fallut des semaines pour le remettre d aplomb.
Le montant a
cru (car je ne possédait pas encore de selle), une relation de confiance s 'établit
rapidement entre nous.
Quelques années
passèrent et son histoire d avant me fut contée par un palefrenier l'ayant connu
pendant sa jeunesse : Ridyal était un ancien champion de course nommé « Bon Père », qui, après le décès de son maitre adoré, fut vendu.
Très bel Anglo-arabe, il descend
du premier étalon importé de France :Dioloff.
Actuellement il préside dans l écurie de Aar Fass situé au terrain du Relais du Lac: bar restaurant a l entrée du Lac rose a droite en allant vers Niaga Peulh. Il y surveille les juments et son jeune acolyte Mara. Comme un bon père; d ailleurs....
Actuellement il préside dans l écurie de Aar Fass situé au terrain du Relais du Lac: bar restaurant a l entrée du Lac rose a droite en allant vers Niaga Peulh. Il y surveille les juments et son jeune acolyte Mara. Comme un bon père; d ailleurs....
Présentation
AAR FASS : le combat d'une vie
La compassion, l amour, et la
souffrance vécue auprès des chevaux Sénégalais m'ont poussé à créer une
structure afin de protéger ces nobles animaux.
Le devoir de
prendre soin d’eux me semble évident, surtout dans un pays où le cheval est au
cœur du développement aussi bien dans un milieu urbain que rural.
Au Sénégal
les seuls moyens de parcourir de longues distances et de transporter des poids
faramineux de marchandise ou de personnes, sur des chemins ensablés ou
caillouteux, sont les chevaux ou les 4X4 (venus d'un autre monde, symbole d'une
domination, en contraste avec l'environnement naturel du pays).
La démographie
augmentant à grands pas, le besoin de construire est urgent, et les chevaux
attelés aux charrettes 2 roues sont de plus en plus mises à contribution.
Les charretiers, pour la plupart,
n'ont jamais appris à prendre soin et bien gérer leur outil de travail principal :
Le Cheval.
Ce n'est pas
un problème de volonté, mais principalement d'apprentissage et de compassion
avec l'animal. Pour ce faire, il leur faut des vétérinaires, du soutien, des
conseils et surtout l'éducation.
Le remède
direct serait l'application stricte des lois existantes au sujet du transport
avec hippomobile sur les voies publique.
Mais cela n'est pas facile et nécessite non seulement
une approche didactique et tactique mais aussi politique qui doit s'ancrer dans
le temps en collaboration avec les structures gouvernementales existantes.
Une des
volontés principales du projet Aar Fass est de proposer une alternative aux structures
possédants des énormes bureaux remplis de salariés, en étant une association entièrement
dévouées à cette cause et effectuant un travail concret.
Le projet
est en cours de développement et se construit pas a pas pour changer les choses
et pour cela il faut que vous nous aidiez à améliorer la condition et la qualité
de vie de nombreux êtres vivants.
Aminta Fall
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